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m’écoutait point, et je fus surpris de le trouver occupé à une besogne dont il me fut impossible de deviner l’intérêt. Comment, dans un moment aussi tragique, alors que nous n’attendions plus que le retour de M. Darzac pour fermer le cercle dans lequel était mort le corps de trop, alors que dans la vieille tour à côté, dans le Vieux Château du coin, la Dame en noir devait être occupée à effacer de ses mains, telle lady Macbeth, la trace du crime impossible, comment Rouletabille pouvait-il s’amuser à faire des dessins avec une règle, une équerre, un tire-ligne et un compas ? Oui, il s’était assis dans le fauteuil du géologue et avait attiré à lui la planche à dessiner de Robert Darzac, et, lui aussi, il faisait un plan, tranquillement, effroyablement, tranquillement, comme un pacifique et gentil commis d’architecte.

Il avait piqué le papier de l’une des pointes de son compas, et l’autre traçait le cercle qui pouvait représenter l’espace occupé par la Tour du Téméraire, comme nous pouvions le voir sur le dessin de M. Darzac.

Le jeune homme s’appliqua à quelques traits encore ; et puis, trempant un pinceau dans un godet à moitié plein de la peinture rouge qui avait servi à M. Darzac, il étala soigneusement cette peinture dans tout l’espace du cercle. Ce faisant, il se montrait méticuleux au possible,