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tué ! Tout le monde fera bravo !… » Elle m’a répondu : « Il y a eu déjà trop de scandale, Bernier ; tant que cela dépendra de moi, et si c’est possible, on cachera cette nouvelle affaire ! Mon père en mourrait ! » Je ne lui ai rien répondu, mais j’en avais bien envie. J’avais sur la langue de lui dire : « Si on apprend l’affaire plus tard, on croira à des tas de choses injustes, et monsieur votre père en mourra bien davantage ! » Mais c’était son idée ! Elle veut qu’on se taise ! Eh bien, on se taira !… Suffit !

Bernier se dirigea vers la porte et nous montrant ses mains :

— Il faut que j’aille me débarbouiller de tout le sang de ce cochon-là !

Rouletabille l’arrêta :

— Et qu’est-ce que disait M. Darzac pendant ce temps-là ? Quel était son avis ?

— Il répétait : « Tout ce que fera Mme Darzac sera bien fait. Il faut lui obéir, Bernier. » Son veston était arraché et il avait une légère blessure à la gorge, mais il ne s’en occupait pas, et, au fond, il n’y avait qu’une chose qui l’intéressait, c’était la façon dont le misérable avait pu s’introduire chez lui ! Ça, je vous le répète, il n’en revenait pas et j’ai dû lui donner encore des explications. Ses premières paroles, à ce sujet, avaient été pour dire :