Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/294

Cette page a été validée par deux contributeurs.

porte sur laquelle le père Bernier n’avait cessé de frapper s’était ouverte. La chambre était plongée dans l’obscurité, ce qui n’étonna point le père Bernier, car la lumière de la bougie qu’il avait aperçue sous la porte, pendant la lutte, s’était brusquement éteinte et il avait entendu en même temps le bougeoir qui roulait par terre. C’était Mme Darzac qui lui avait ouvert pendant que l’ombre de M. Darzac était penchée sur un râle, sur quelqu’un qui se mourait ! Bernier avait appelé sa femme pour qu’elle apportât de la lumière, mais Mme Darzac s’était écriée : « Non ! non ! pas de lumière ! pas de lumière ! Et surtout qu’il ne sache rien ! » Et, aussitôt, elle avait couru à la porte de la tour en criant : « Il vient ! il vient ! je l’entends ! Ouvrez la porte ! ouvrez la porte, père Bernier ! Je vais le recevoir ! » Et le père Bernier lui avait ouvert la porte, pendant qu’elle répétait, en gémissant : « Cachez-vous ! Allez-vous-en ! Qu’il ne sache rien ! »

Le père Bernier continuait :

— Vous êtes arrivé comme une trombe, monsieur Rouletabille. Et elle vous a entraîné dans le salon du vieux Bob. Vous n’avez rien vu. Moi, j’étais retenu auprès de M. Darzac. L’homme, sur le plancher, avait fini de râler. M. Darzac, toujours penché sur lui, m’avait dit : « Un sac, Bernier, un sac et une pierre, et on le