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qu’ils occupaient, on pouvait très bien s’expliquer que ni le vieux Bob ni Mattoni n’eussent rien entendu de ce qui s’était passé dans la Tour Carrée, ni même, dans l’orage finissant, des clameurs de Rouletabille poussées au-dessus de leurs têtes. Les murs de la poterne étaient épais et le vieux Bob était enfoui dans un véritable souterrain.

J’avais eu à peine le temps de me glisser auprès de Rouletabille, dans l’encoignure de la tour et du parapet, poste d’observation qu’il n’avait point quitté, que nous entendions distinctement la porte de la Tour Carrée qui tournait avec précaution sur ses gonds. Comme j’allais me pencher au delà de l’encoignure, et allonger mon buste sur la cour, Rouletabille me rejeta dans mon coin, ne permettant qu’à lui-même de dépasser de la tête le mur de la Tour Carrée ; mais, comme il était très courbé, je violai la consigne et je regardai par-dessus la tête de mon ami, et voici ce que je vis :

D’abord, le père Bernier, bien reconnaissable malgré l’obscurité, qui, sortant de la Tour, se dirigeait sans faire aucun bruit du côté de la poterne du jardinier. Au milieu de la cour il s’arrêta, regarda du côté de nos fenêtres, le front levé sur le Château Neuf, et puis il se retourna du côté de la tour et fit un signe que nous pouvions interpréter comme un signe de