Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/276

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Rouletabille, sans répondre à sa mère, m’entraîna hors de la tour. Il tremblait comme une feuille.

Ce fut la Dame en noir elle-même qui ferma la porte de la Tour Carrée. J’étais sûr qu’il se passait dans la tour quelque chose d’inouï. L’histoire de l’accident ne me satisfaisait en rien ; et il n’est point douteux que Rouletabille n’eût pensé comme moi, si sa raison et son cœur n’eussent encore été tout étourdis de ce qui venait de se passer entre la Dame en noir et lui !… Et puis, qui me disait que Rouletabille ne pensait pas comme moi ?


… Nous étions à peine sortis de la Tour Carrée que j’entreprenais Rouletabille. D’abord je le poussai dans l’encoignure du parapet qui joignait la Tour Carrée à la Tour Ronde, dans l’angle formé par l’avancée, sur la cour, de la Tour Carrée.

Le reporter, qui s’était laissé conduire par moi docilement, comme un enfant, dit à voix basse :

— Sainclair, j’ai juré à ma mère que je ne verrais rien, que je n’entendrais rien de ce qui se passerait cette nuit à la Tour Carrée. C’est le premier serment que je fais à ma mère, Sainclair ; mais ma part de paradis pour elle ! Il faut que je voie et que j’entende…