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feu ? Personne n’avait donc entendu les cris ? Où se trouvait M. Darzac ? Où se trouvait le vieux Bob ? Travaillaient-ils encore dans la batterie basse de la Tour Ronde ? J’aurais pu le croire, car j’apercevais, au niveau du sol de cette tour, de la lumière. Et Mattoni ? Mattoni, lui non plus, n’avait donc rien entendu ?… Mattoni qui veillait sous la poterne du jardinier ? Eh bien ! Et Bernier ! et la mère Bernier ! Je ne les voyais pas. Et la porte de la Tour Carrée était restée ouverte ! Ah ! le doux murmure : « Maman ! Maman ! Maman ! » Et je l’entendais, elle, qui ne disait que cela en pleurant : « Mon petit ! mon petit ! mon petit ! » Ils n’avaient même pas eu la précaution de refermer complètement la porte du salon du vieux Bob. C’est là encore qu’elle avait entraîné, qu’elle avait emporté son enfant !

… Et ils y étaient seuls, dans cette pièce, à s’étreindre, à se répéter : « Maman ! Mon petit !… » Et puis ils se dirent des choses entrecoupées, des phrases sans suite… des stupidités divines… « Alors, tu n’es pas mort ! »… Sans doute, n’est-ce pas ? Eh bien, c’était suffisant pour les faire repartir à pleurer… Ah ! ce qu’ils devaient s’embrasser, rattraper le temps perdu ! Ce qu’il devait le respirer, lui, le parfum de la Dame en noir !… Je l’entendis qui disait encore : « Tu sais, maman, ce n’est pas