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d’un voleur ! C’est alors qu’elle était rentrée dans la Tour Carrée et qu’elle avait désiré mourir. Mais elle n’avait pas retrouvé son fils pour le perdre sitôt et elle vivait encore ! J’étais hors de moi ! Je lui baisais les mains. Je lui demandais pardon pour Rouletabille. Ainsi, voilà quel était le résultat de la politique de mon ami. Sous prétexte de la mieux défendre contre Larsan, c’est lui qui la tuait ! Je ne voulus pas en savoir davantage ! J’en savais trop ! Je m’enfuis ! J’appelai Bernier qui m’ouvrit la porte ! Je sortis de la Tour Carrée, en maudissant Rouletabille. Je croyais le trouver dans la Cour du Téméraire, mais celle-ci était déserte.

À la poterne, Mattoni venait de prendre la garde de dix heures. Il y avait une lumière dans la chambre de mon ami. J’escaladai l’escalier branlant du Château Neuf. Enfin ! voici sa porte : je l’ouvre, je l’enfonce. Rouletabille est devant moi :

— Que voulez-vous, Sainclair ?

En quelques phrases hachées, je lui narre tout, et il connaît mon courroux.

— Elle ne vous a pas tout dit, mon ami, réplique-t-il d’une voix glacée. Elle ne vous a pas dit qu’elle me défend de toucher à cet homme !

— C’est vrai, m’écriai-je… je l’ai entendue !…