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à l’ordinaire les plis du fichu léger qu’elle jetait le soir sur ses épaules. Il avait grogné, lui avait attrapé la petite épingle à tête de rubis et l’avait jetée en rageant sur son bureau. Et puis, il lui avait enfin parlé brutalement, comme il ne l’avait encore jamais fait : « Vous, madame ma nièce, laissez-moi tranquille. » Mrs Edith en avait été si peinée qu’elle était sortie sans ajouter un mot, se promettant de ne plus remettre, ce soir-là, les pieds à la Tour Ronde. En sortant de la Tour Ronde, Mrs Edith avait tourné la tête pour voir une fois encore son vieil oncle et elle avait été stupéfaite de ce qu’il lui avait été donné d’apercevoir. Le plus vieux crâne de l’humanité était sur le bureau de l’oncle sens dessus dessous, la mâchoire en l’air toute barbouillée de sang, et le vieux Bob, qui s’était toujours conduit d’une façon correcte avec lui, le vieux Bob crachait dans son crâne ! Elle s’était enfuie, un peu effrayée.

Là-dessus, Robert Darzac rassura Mrs Edith en lui disant que ce qu’elle avait pris pour du sang était de la peinture. Le crâne du vieux Bob était badigeonné de la peinture de Robert Darzac.

Je quittai le premier la table pour courir à Rouletabille, et aussi pour échapper au regard de Mathilde. Qu’est-ce que la Dame en noir