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fit entendre sur la mer lointaine. Et la ligne de l’horizon devint toute noire.

Alors, un garçon d’écurie, Walter, une brave brute, incapable d’une idée, mais qui avait montré depuis des années un dévouement de bête à son maître, qui était le vieux Bob, passa sous la poterne du jardinier, entra dans la Cour de Charles le Téméraire et vint à nous. Il me tendit une lettre, il en donna une également à Rouletabille et continua son chemin vers la Tour Carrée.

Sur ce, Rouletabille lui demanda ce qu’il allait faire à la Tour Carrée. Il répondit qu’il allait porter au père Bernier le courrier de M. et Mme Darzac ; tout ceci en anglais, car Walter ne connaît que cette langue ; mais nous, nous la parlons suffisamment pour la comprendre. Walter était chargé de distribuer le courrier depuis que le père Jacques n’avait plus le droit de s’éloigner de sa loge. Rouletabille lui prit le courrier des mains et lui dit qu’il allait faire lui-même la commission.

Quelques gouttes d’eau commençaient alors à tomber.

Nous nous dirigeâmes vers la porte de M. Darzac. Dans le corridor, à cheval sur une chaise, le père Bernier fumait sa pipe.

— M. Darzac est toujours là ? demanda Rouletabille.