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IX

ARRIVÉE INATTENDUE DU « VIEUX BOB »



Quand on vint frapper à ma porte, vers onze heures du matin, cependant que la voix de la mère Bernier me transmettait l’ordre de Rouletabille de me lever, je me précipitai à ma fenêtre. La rade était d’une splendeur sans pareille et la mer d’une transparence telle que la lumière du soleil la traversait comme eût fait d’une glace sans tain, de telle sorte qu’on apercevait les rochers, les algues et la mousse et tout le fond maritime, comme si l’élément aquatique eût cessé de les recouvrir. La courbe harmonieuse de la rive mentonaise enfermait cette onde pure dans un cadre fleuri. Les villas de Garavan, toutes blanches et toutes roses, paraissaient fraîches écloses de cette nuit. La presqu’île d’Hercule était un bouquet qui flottait sur les eaux, et les vieilles pierres du château embaumaient.

Jamais la nature ne m’était apparue plus