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dernière heure et demanda ce qu’était devenue la grille qui faisait jusqu’alors fonction de porte. Mais Arthur Rance lui saisit le bras et elle comprit qu’elle n’avait qu’à se taire, ce qui ne l’empêcha point de murmurer : « Vraiment, ne dirait-on pas que nous allons subir un siège ? » Mais Rouletabille entraînait déjà tout notre groupe dans la baille, et nous annonçait, en riant, que, si nous avions par hasard le désir d’aller faire un tour en ville, il fallait pour ce soir-là y renoncer, attendu que ses ordres étaient donnés et que nul ne pouvait plus sortir du château, ni y entrer. Le père Jacques, ajouta-t-il, toujours en affectant de plaisanter, était chargé par lui d’exécuter la consigne et chacun savait qu’il était impossible de séduire ce vieux serviteur. C’est ainsi que j’appris que le père Jacques, que j’avais connu au Glandier, avait accompagné le professeur Stangerson à qui il servait de valet de chambre. La veille, il avait couché dans un petit cabinet de la Louve, attenant à la chambre de son maître, mais Rouletabille avait changé tout cela, et c’était le père Jacques, maintenant, qui avait pris la place des concierges dans la tour A.

— Mais où sont les Bernier ? demanda Mrs Edith, intriguée.

— Ils sont déjà installés dans la Tour Carrée, dans la chambre d’entrée, à gauche ;