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prendre à un sanglot. Elle avait pris les mains de Rouletabille et les avait soudain couvertes de baisers, comme une mère fait, dans un accès de gloutonnerie adorable, aux mains de son tout petit enfant. Évidemment, elle était instinctivement reconnaissante au jeune homme vers lequel elle se sentait irrésistiblement portée par toutes les forces mystérieuses de son être maternel, de ce qu’il repoussait, d’un mot, la folie qui rôdait toujours autour d’elle et qui, de temps en temps, revenait frapper à sa porte. C’est dans ce moment qu’ils avaient aperçu, tous deux en même temps, par la fenêtre de la tour, Frédéric Larsan, debout, dans sa barque. Ils l’avaient d’abord regardé avec stupeur, immobiles et muets. Puis un cri de rage s’était échappé de la gorge angoissée de Rouletabille et celui-ci avait voulu se précipiter, courir sus à l’homme ! Nous avons vu comment Mathilde l’avait retenu, s’accrochant à lui jusque sur le parapet… Évidemment, c’était horrible, cette résurrection naturelle de Larsan, mais moins horrible que la résurrection continuelle et surnaturelle d’un Larsan qui n’existerait que dans son cerveau malade !… Elle ne voyait plus Larsan partout. Elle le voyait où il était !

À la fois nerveuse et douce, tantôt patiente et par instants impatiente, Mathilde, tout en