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était presque entièrement de sang-froid. On eût dit que cette apparition l’avait plutôt soulagée et quand je fis part, dans la soirée, de cette réflexion à Rouletabille, le jeune reporter fut de mon avis et m’expliqua cette apparente anomalie de la façon la plus simple. Mathilde ne devait rien tant redouter que de redevenir folle, et la certitude cruelle où elle était maintenant de ne pas avoir été victime de l’hallucination de son cerveau troublé avait certainement servi à lui rendre un peu de calme. Elle préférait encore avoir à se défendre de Larsan vivant que de son fantôme ! Dans la première entrevue qu’elle avait eue avec Rouletabille dans la Tour Carrée pendant que j’achevais ma toilette, elle avait, du reste, semblé à mon jeune ami tout à fait hantée par cette idée qu’elle redevenait folle ! Rouletabille, me racontant cette entrevue, m’avoua qu’il n’avait pu lui rendre quelque tranquillité qu’en prenant le contre-pied de tout ce qu’avait fait Robert Darzac, c’est-à-dire en ne lui cachant point que ses yeux avaient bien vu clair et vu Frédéric Larsan ! Quand elle sut que Robert Darzac ne lui avait dissimulé cette réalité que par la crainte qu’elle n’en fût épouvantée et qu’il avait été le premier à télégraphier à Rouletabille de venir à leur secours, elle avait poussé un soupir qui ressemblait à s’y mé-