Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/120

Cette page a été validée par deux contributeurs.

longtemps encore conservé leur homogénéité et leur hauteur première, et pour lesquelles on s’était borné à cette époque à supprimer le toit pointu qui avait été remplacé par une plate-forme destinée à supporter de l’artillerie, elles avaient été plus tard rasées à la hauteur du parapet des boulevards et l’on en avait fait des sortes de demi-lunes. Cette opération avait été accomplie au xviie siècle, lors de la construction d’un château moderne, appelé encore Château Neuf bien qu’il fût en ruines, et cela pour déblayer la vue dudit château. Ce Château Neuf était placé en C C’.

Sur le terre-plein des anciennes tours, terre-plein entouré lui aussi d’un parapet, on avait planté des palmiers qui, du reste, avaient mal poussé, brûlés par le vent et l’eau de mer. Quand on se penchait au-dessus du parapet circulaire qui faisait tout le tour de la propriété en surplombant le roc avec lequel il faisait corps, roc qui, lui-même, surplombait la mer, on se rendait compte que le château continuait à être aussi fermé que dans le temps où les courtines des murs atteignaient aux deux tiers de la hauteur des vieilles tours. La Louve avait été respectée, comme je l’ai dit, et il n’était point jusqu’à son échauguette, restaurée, bien entendu, qui ne dressât sa silhouette étrangement vieillotte au-dessus de l’azur méditerra-