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— Vous en êtes sûr ? interrogea anxieusement Robert Darzac.

— Absolument sûr !… Je feignis un léger malaise ; nous montâmes en voiture et je dis au cocher de pousser son cheval. L’homme était toujours debout sur le trottoir nous fixant de son regard glacé, quand nous nous mîmes en route.

— Et vous êtes sûr que ma femme ne l’a pas vu ? redemanda Darzac, de plus en plus agité.

— Oh ! certain, vous dis-je…

— Mon Dieu ! interrompit Rouletabille, si vous pensez, Monsieur Darzac, que vous puissiez abuser longtemps votre femme sur la réalité de la réapparition de Larsan, vous vous faites de bien grandes illusions.

— Cependant, répliqua Darzac, dès la fin de notre voyage, l’idée d’une hallucination avait fait de grands progrès dans son esprit et en arrivant à Garavan, elle me paraissait presque calme.

— En arrivant à Garavan ? fit Rouletabille, voilà, mon cher monsieur Darzac, la dépêche que votre femme m’envoyait.

Et le reporter lui tendit le télégramme où il n’y avait que ces deux mots : « Au secours ! »

Sur quoi, ce pauvre M. Darzac parut encore plus effondré.