Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/63

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Possible ! En tout cas, moi, je lui ai défendu de se présenter à votre Académie…

— Mais il est élu !

— Non, puisqu’il ne s’est pas présenté ! Ah ! c’est ce que j’ai répondu à tous les journalistes qui sont venus ici… Il n’y a pas à se dédire.

— Comment ! il ne s’est pas présenté ! Mais nous avons des lettres de lui.

— Ça ne compte plus… depuis la dernière qu’il vous a écrite hier soir devant moi, aussitôt qu’on a eu appris la mort de ce M. d’Aulnay… Il l’a écrite là, devant moi ; on ne dira pas le contraire… Et vous avez dû la recevoir ce matin… Il me l’a lue… Il disait qu’il ne se présentait plus à l’Académie.

— Je vous jure, Madame, que je ne l’ai pas reçue ! déclara M. Hippolyte Patard.

Babette attendit avant de répondre, puis elle se décida :

— Je vous crois, Monsieur le Perpétuel.

— La poste, énonça M. Patard, fait quelquefois mal son service.

— Non, répondit avec un soupir Babette, non, Monsieur le Perpétuel !… Ça n’est pas ça ! Vous n’avez pas reçu la lettre parce qu’il ne l’a pas mise à la poste.