la veine ou la déveine ? L’une ou l’autre s’attache aux personnes ou aux entreprises ou aux choses avec un acharnement éclatant. Aujourd’hui on parle de la veine ou de la déveine comme d’une fatalité contre laquelle il n’y a rien à faire. L’ancienne science avait mesuré, après des centaines de siècles d’étude, cette force secrète, et il se peut — je dis il se peut, — que celui qui serait remonté jusqu’à la source de cette science eût appris d’elle à diriger cette force, c’est-à-dire à jeter le bon ou le mauvais sort. Parfaitement.
Il y eut un silence. Tous se taisaient maintenant en regardant le Fauteuil.
Au bout d’un instant, M. le chancelier dit :
— Et M. Éliphas de La Nox a-t-il véritablement pénétré ce qu’on ne voit pas ?
— Je le crois, répondit avec fermeté M. Raymond de La Beyssière, sans quoi je n’aurais pas voté pour lui. C’est sa science réelle de la Kabbale qui le faisait digne d’entrer parmi nous.
« La Kabbale, ajouta-t-il, qui semble vouloir renaître de nos jours sous le nom de Pneumatologie, est la plus ancienne des sciences et d’autant plus respectable. Il n’y a que les sots pour en rire. »