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de lui, se fouillait et nous suppliait de le fouiller. Nous l’avons fouillé… nous l’avons fouillé parce qu’il était impossible de résister à ce moment à sa volonté en délire et nous n’avons rien trouvé… rien ! rien !…

— Oh ! Oh !… fit l’hôte… Écoutez !… Écoutez !…

— Quoi ? Quoi ?

— Le vent !…

— Eh bien ! le vent ?

— Vous ne trouvez pas que le vent a une voix de chienne, ce soir ?…

Nous avons écouté et Makoko a dit :

— Oui, c’est vrai !… On dirait que le vent aboie… là, derrière la porte…

Et tout à coup nous avons fait tous un mouvement de recul, car la porte était secouée étrangement et nous entendions une voix qui disait : Ouvre !

L’hôte nous faisait signe qu’il ne pouvait pas parler, mais son geste énergique nous défendait d’ouvrir…

— Ouvre ! criait-on encore derrière la porte…

Et je me suis décidé à crier, moi aussi :

— Qui est là ?…

Et tous :

— Qui est là ?… Qui est là ?… Qui est là ?…