louette était soutenue par deux amies dévouées et l’on pouvait contempler sur son visage rafraîchi deux vrais ruisseaux de larmes heureuses qui ne tarissaient point.
Donc M. Lalouette parlait bien.
Il avait trouvé le mot de l’énigme et rien ne l’arrêtait plus dans son discours. Il faisait des effets de voix, de bras et de torse.
Voici pourquoi il avait crié « j’y suis ».
« J’y suis » parce que le fameux jour où j’étais allé tout seul à La Varenne-Saint-Hilaire et où je m’étais enfui de chez Loustalot comme si je m’étais échappé de Charenton… ce jour-là, j’arrivai juste à la gare pour sauter dans le train qui me ramenait à Paris. Dans le compartiment, il y avait une dame qui poussa des cris de paon. C’était un compartiment fermé ne donnant point sur un couloir ; je vis qu’elle croyait que j’allais l’assassiner. Plus je voulais la calmer et plus elle criait. À la station suivante elle appela le chef de train qui me reprocha d’être monté dans le compartiment des « dames seules ». Et il me montra une pancarte en m’annonçant qu’il allait dresser procès-verbal, et que j’aurais un beau procès. Heureusement j’avais dans ma poche mon livret militaire grâce auquel j’ai pu prouver que je ne