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théâtre qui veut faire croire qu’il a des ailes. Pour un vrai savant, c’était inouï, et tout le monde l’eût cru toqué.

M. Patard et M. Lalouette pensèrent que c’était le diable. Comme il avançait toujours, ils reculèrent encore.

— Allons ! Allons !… Tas de voleurs ! leur cria-t-il avec un éclat qui les annihila de plus en plus… Tas de voleurs de mon secret ! Il a fallu que vous descendiez dans la cave, hein ? pendant que je n’étais pas là… comme des gens mal élevés ou comme des tas de voleurs ! Et il aurait pu vous en cuire, vous savez !… Et les chiens auraient pu vous manger comme des alouettes ou vous tuer comme des mouches ! Ainsi parle Dédé. vous l’avez vu, Dédé ? Tas de voleurs !… Enlevez donc vos lunettes, tas d’imbéciles !

Loustalot écumait. Il s’essuyait la bouche et aussi son front en sueur à grands coups de ses mains comme s’il se donnait des claques !

— Mais retirez donc vos lunettes ! (les autres, bien entendu, ne les retiraient pas.) Vous avez dû aussi vous mettre du coton dans les oreilles !… Tout le bataclan !… Toute la folie de Dédé !… Et qu’il me fait mes inventions pour