Page:Leroux - Le Fauteuil hanté, Lafitte, 1900.djvu/229

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE XVI

PAR LES OREILLES

Agonisants, MM. Patard et Lalouette s’étaient dissimulés chacun dans un coin de la grande cheminée du laboratoire souterrain. Là, ils étaient dans une nuit profonde. Ils ne voyaient rien. Tout ce qui leur restait de vie s’était réfugié dans les oreilles. En vérité, ils ne vivaient plus que par les oreilles.

Ce fut d’abord le géant Tobie qui, en descendant l’escalier du laboratoire souterrain, fit entendre quelques grognements funestes.

— Vous avez encore laissé la trappe ouverte, maître, dit-il, vous verrez que cela vous portera malheur… à la fin !…

On entendit les pas monstrueux de Tobie qui se rapprochaient de la cage, c’est-à-dire des barreaux derrière lesquels ils avaient découvert l’homme enfermé.