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beville, il s’anime. Il s’échauffe quand, à l’occasion des talents de l’éminent prélat, il émet quelques idées générales sur l’éloquence sacrée. L’orateur évoque le souvenir de certains sermons retentissants qui ont valu à Mgr d’Abbeville les foudres laïques pour cause de manque de respect à la science humaine…

Le geste du nouvel académicien prend une ampleur inusitée comme pour frapper, pour fustiger à son tour, cette science, fille de l’impiété et de l’orgueil !

… Et dans un élan admirable qui, certes ! n’a rien d’académique, mais qui n’en est que plus beau, car il est bien d’un marin de la vieille école, Maxime d’Aulnay s’écrie :

« Il y a six mille ans, Messieurs, que la vengeance divine a enchaîné Prométhée sur son rocher ! Aussi, je ne suis pas de ceux qui redoutent la foudre des hommes. Je ne crains que le tonnerre de Dieu ! »

Le malheureux avait à peine fini de prononcer ces derniers mots qu’on le vit chanceler, porter d’un geste désespéré la main au visage, puis s’abattre, telle une masse.

Une clameur d’épouvante monta sous la coupole… Les académiciens se précipitèrent… On se pencha sur le corps inerte…