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réception de Martin Latouche. On n’eût pu dire exactement quelle était alors sa pensée. M. Lalouette avait-il, tout au fond de lui-même, l’espoir (qu’il ne pouvait, en honnête homme, s’avouer) que le destin, parfois si baroque, allait encore faire de ses coups ?… On ne saurait, sans être injuste, l’affirmer. Tant est que M. Lalouette assista à la scène où la vieille Babette, échevelée, vint annoncer la mort de son maître.

Tout fort, tout solide que l’on est, il y a des choses qui impressionnent. M. Lalouette sortit de cette cohue, fort impressionné.

C’est à ce moment qu’il commença de s’intéresser réellement à la singulière et mystérieuse figure d’Éliphas. Qu’est-ce que c’était que ce bonhomme-là ? Il interrogea les gens compétents sur la sorcellerie. Il interviewa quelques membres influents du club des « pneumatiques ». Il vit M. Raymond de La Beyssière. Il connut le secret de Toth. Et il demanda à visiter l’orgue de Barbarie. Il prit ensuite le train pour La Varenne-Saint-Hilaire et s’il en revint un peu effaré de l’étrange réception qui lui avait été faite, il ne doutait plus en revanche de l’inanité de toutes les formules égyptiaques.