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M. Gaspard Lalouette, tout marchand de bric-à-brac et de tableaux qu’il était, avait un grand respect pour les lettres. Lui-même était auteur. Il avait publié deux ouvrages qui étaient l’orgueil de sa vie, l’un sur les signatures des peintres célèbres et sur les moyens de reconnaître l’authenticité de leurs œuvres, l’autre sur l’art de l’encadrement, à la suite de quoi il avait été nommé officier d’Académie ; mais jamais il n’était entré à l’Académie, et surtout jamais l’idée qu’il avait pu se faire d’une séance publique à l’Académie n’avait concordé avec tout ce qu’il venait d’entendre et de voir depuis un quart d’heure. Jamais, par exemple, il n’eût pensé qu’il fût si utile, pour prononcer un discours de réception, d’être veuf, sans enfants, de n’avoir peur de rien et d’avoir fait son testament. Il donna ses vingt francs et, à travers mille horions, se vit installé tant bien que mal dans une tribune où tout le monde était debout, regardant dans la salle.

C’était Maxime d’Aulnay qui entrait.

Il entrait un peu pâle, flanqué de ses deux parrains, M. le comte de Bray et le professeur Palaiseaux, plus pâles que lui.

Un long frisson secoua l’assemblée. Les femmes qui étaient nombreuses et de choix ne