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LA POUPÉE SANGLANTE

XII

L’HOMME AUX BRAS ROUGES

Décidément, pas banal, le fiancé. C’est un cerveau, cet homme-là ! Ce qu’il raconte est fameux ! Christine, telle que je la connais maintenant, ne doit pas s’ennuyer entre son horloger de père qui cherche le mouvement perpétuel et son prosecteur qui cherche, lui aussi, quelque chose comme ça avec ses études sur les pulsations du cœur de Dieu !

Et moi qui la plaignais ! Ils doivent mener une vie morale d’une intensité singulière entre leurs quatre murs ! et je ne compte pas Gabriel !

Non ! mais je ne cesse d’y penser !

Gabriel — est-il besoin de le dire ? — m’intéresse autrement que la marquise ! Son secret me touche de plus près !

Naturellement je ne puis séparer la pensée de Gabriel, et celle de Christine.

Depuis les confidences de la mère Langlois, j’ai essayé de les surprendre tous les deux… en tous les cas, d’assister de loin à leurs chastes effusions !…

Mais mes veilles ont été inutiles

Gabriel ne m’est apparu qu’au bout du stylet de