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XXII

UNE RENCONTRE À « L’ARBRE VERT »

Le surlendemain de ces terribles événements, au soir tombant, un homme jeune encore, qui ne paraissait pas très bien portant (qui, en tout cas était fort enchifrené) se présenta à l’auberge de « l’Arbre Vert » et demanda à Mme Muche les clefs de la propriété des Deux Colombes qu’il voulait visiter et qui était à vendre, comme l’indiquait l’écriteau qu’il avait vu suspendu à la grille.

Mme Muche lui donna les clefs et le jeune homme enchifrené s’éloigna, suivi du regard par un bonhomme qui était assis devant une table de la salle commune et qui avait été jusqu’alors fort occupé par la lecture du journal l’Époque, dont la première page semblait être faite toute de « manchettes ».

Nous citons les principales : la Poupée sanglante écrasée sous les débris de l’immeuble du boulevard Diderot. Démission de M. Bessières, directeur de la Sûreté générale. Fantaisies criminelles de M. Lebouc, agent particulier de M. Bessières.

Nous donnons maintenant le passage principal de l’article au-dessus duquel flamboyaient ces trois manchettes :

« Enfin ! nous voici débarrassés de la poupée sanglante ! et aussi de M. Bessières qui, dans toute cette