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LA MACHINE À ASSASSINER
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d’après-guerre, qui est fort pressée, offre d’un bout à l’autre du territoire à notre admiration.

Ces sortes de maisons s’élèvent avec une rapidité de décors, sont épaisses d’une largeur de brique, consolidées d’un peu de ciment, moins armé qu’on ne l’affirme, et aussi hautes que les autres (six ou sept étages), aussi belles car elles comportent de charmants ornements en plâtre que l’on ne saurait demander à la pierre (à cause de la main-d’œuvre) ; seulement, il faut bien le dire, elles sont moins solides…

Un autobus comme celui que menait Gabriel, lancé de main de maître dans ce chef-d’œuvre, après une magnifique embardée où il semblait prendre un dernier élan, ça devait donner du vilain !…

Cela donna d’abord un coup de tonnerre… Puis il y eut un nuage épais qui se répandit sur tout le quartier.

Quand ce nuage se dissipa, il n’y avait plus de maison… il n’y avait plus qu’un entassement de matériaux informes… un prodigieux gâteau en plâtre fouetté au milieu duquel on chercha la poupée… mais on ne l’y trouva pas…