Page:Leroux - La Double Vie de Théophraste Longuet.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.


V

M. LECAMUS DIT DES CHOSES DÉSAGRÉABLES À M. LONGUET


« Il pouvait être deux heures du matin, continue à nous narrer Théophraste dans ses mémoires, quand ma chère Marceline sut me persuader qu’il était de toute nécessité de faire à M. Adolphe Lecamus mes confidences. La grande expérience d’Adolphe, sa science certaine de la métaphysique, disait-elle, devaient être d’un grand secours à un homme qui avait enfoui des trésors deux cents ans auparavant et qui voulait les retrouver.

» — Tu verras, mon ami, ajouta-t-elle, tu verras que c’est lui qui te dira comment tu t’appelles.

» Elle était si gentille que je finis par céder à ses instances. Et, dès la matinée, j’entrepris Adolphe sur l’événement de la veille. C’est ainsi que de fil en aiguille, je veux dire de chanson en document et de document en Conciergerie, je lui contai tout, en épiant sur son visage l’effet qu’une telle révélation pouvait lui produire. Je constatai que je l’avais complètement ahuri. Ceci me