de Melpomène, les fossettes de la Vénus d’Arles, le mouvement de jambe de la Pallas de Velletri, la cheville de la Diane de Gabies, le pied de la Minerve pacifique et la cuisse de la Vénus Génitrix ! Enfin, si, dans les jeux de son bain, cette exquise enfant montrait les grâces d’une jeune otarie, sur la berge, l’allure de sa marche et l’unité incomparable de ses mouvements rappelaient ces grandes Panathénées qui viennent offrir le peplum à Minerve sur la frise de notre grand Phidias !
» Je souhaitai ardemment que ce chef-d’œuvre se retournât, pour m’écrier enfin dans une allégresse qui commençait à me brûler les reins : Comme elle est belle et grande et noble, cette Vénus ! Quel vague et divin sourire sur ses lèvres à demi-entr’ouvertes ; quel regard surhumain… etc., etc… Oh ! Théophile ! si tu avais été là !! (Théophile Gautier.)
» Comme si un dieu malin veillait à ce que fût accompli sur le champ mon vœu le plus brûlant, la Vénus se détourna et nous ne pûmes, Théophraste ni moi, retenir un cri d’horreur, ce qui fit que la Vénus replongea avec un grand clapotis.
» Notre Vénus n’avait pas d’yeux ! Vous entendez bien, pas les moindres traces d’yeux. Il n’y avait rien à la place des yeux ! Rien ! Rien ! Rien ! Ses oreilles, que nous avait cachées l’opulence de sa chevelure, étaient énormes et relevées en cornet, comme on le voit à certains animaux qui habitent la terre. Mais, ce qui nous effraya le plus, ce fut le nez. Était-ce un nez ? Un museau ? Je dirai le mot : un groin ? Hélas ! Hélas ! cela ressemblait davantage à un groin qu’à un nez ! Un joli petit groin rose !
» Nous n’étions pas encore revenus de notre surprise qu’une autre jeune personne, habillée celle-là