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II

OÙ L’ON POURRAIT CROIRE QUE M. THÉOPHRASTE LONGUET EST FOU ; OÙ L’ON NE SAURAIT L’AFFIRMER


Que s’était-il passé ? Je reproduis textuellement ce que M. Théophraste Longuet a bien voulu me confier de cette exceptionnelle aventure dans ses mémoires au jour le jour.

« Je suis un homme sain de corps et d’esprit, confesse Théophraste. Je suis un bon citoyen, c’est-à-dire que je ne me suis jamais élevé contre la règle. Il faut des lois. Je les ai toujours observées. Du moins, je le crois.

» J’ai toujours eu la haine de l’imagination ; par là, j’entends que, dans toutes les circonstances de la vie, soit qu’il s’agit de placer mon amitié, soit que j’eusse à déterminer une ligne de conduite, j’ai pris soin de me rapprocher du bon sens. Le plus simple me semblait le meilleur.

» J’ai beaucoup souffert, par exemple, lorsque je découvris que mon ami Adolphe Lecamus, un ancien ca-