qui avaient précédé et occasionné son départ.
Ce furent tour à tour, l’histoire de la table tournante, les propos surprenants de Mme Saint-Firmin, ses évanouissements, le récit des apparitions du bord de l’eau qui lui avait été confirmé, quelques jours auparavant, par Mme Saint-Firmin elle-même, enfin les promenades du fantôme dans le château.
À l’entendre, ce fantôme de l’assassiné avait été rencontré par tout le monde dans les couloirs de la Roseraie et racontait le crime dont il avait été victime à qui voulait l’entendre.
Bien mieux, il avait sauvé d’une asphyxie par le gaz le plus jeune de ses enfants, avait ouvert une fenêtre et transporté son fils tout endormi dans le lit de Mme Jacques de la Bossière ; enfin, la nuit suivante, quelques instants avant l’accident, et par conséquent avant la fameuse opération pratiquée sur M. Jacques de la Bossière, le fantôme d’André était encore apparu au petit François qui avait poussé un cri si terrible que tout le personnel du château en avait été réveillé !
Jamais reporters à l’interview ne s’étaient tant amusés.
« En somme, fit observer le petit Darbois, d’Excelsior, dans ce château, tout le monde revient de chez les morts ! C’était un endroit prédestiné pour l’opération du Dr Moutier ! Mais vous, mademoiselle, avez-vous assisté à cette opération ?…
— Non, monsieur, on m’a mise à la porte. J’ai eu à peine le temps d’apercevoir le corps de M. de la Bossière mort, mais je ne l’ai plus