parmi quatre ou cinq de grandeur à peu près égale et d’autres plus petites, d’un travail plus raffiné…
Mais certainement, à moins de la chercher justement ce jour-là — événement bien problématique — Jacques ne s’apercevra point que cette clef lui manque…
Fanny la détache si délicatement, en évitant le tintinnabulement, que le dormeur, à côté, ne s’éveillera pas.
Il dort toujours, avec une si belle conscience !…
La porte est entr’ouverte ; Fanny allonge la tête, gracieuse. Elle a la précieuse clef dans la longue dentelle de sa manche… Elle écoute… quelle admirable respiration régulière… quel rythme apaisé et apaisant. Ce souffle tranquille ne sera-t-il point une leçon pour la curieuse Fanny ? ne l’invitera-t-il point à remettre la clef à sa place ?…
Non… Elle veut savoir ce qu’il a fait de la malle !…
Et tout à coup, elle pense que cette clef ne lui suffit point, qu’il lui faut encore l’autre, celle du garage qui est en bas, dans le tiroir du bureau… du bureau fermé à clef !
Alors, elle s’affole !… Elle n’en sortira pas avec toutes ces clefs… car Jacques va s’éveiller certainement… et les domestiques doivent être déjà descendus… mais ils sont encore aux sous-sols… Cependant, elle peut agir rapidement, entrer dans le cabinet et n’être point aperçue… et puis, après tout, elle a bien le