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L’homme, comme tous les êtres, se manifeste à la vie par une naissance, fruit d’une génération. Quel être du ciel, c’est-à-dire des astres que nos yeux nous montrent dans l’immensité de l’espace, pourrait l’engendrer comme un fruit naturel de son être et de son amour ?

chapitre xii. Nous sommes non seulement les fils et la postérité de ceux qui ont déjà vécu, mais au fond et réellement ces générations antérieures elles-mêmes. non, nous ne voulons pas croire que "sur cette terre les générations se suivent passagères, fortuites, isolées ; qu’elles paraissent, souffrent, meurent, mais que nul lien n’existe entre elles ; qu’aucune voix ne se prolonge des races qui ne sont plus aux races vivantes, et que la voix des races vivantes doit s’abîmer bientôt dans le même silence éternel." cette poésie du néant, cette négation de la continuité de la vie, et par conséquent de la vie, nous paraît une folie étrange. Si la mort pouvait nier la