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L’humanité est donc le non-moi nécessaire du moi. et au fond elle est ce non-moi parce qu’elle est ce moi.

chapitre x. identité en Dieu de l’humanité et de l’homme. il y a donc, pour employer ici l’expression de Leibnitz, une harmonie préétablie entre l’homme et l’humanité. Et cette harmonie gît dans l’identité en Dieu de l’humanité et de l’homme. Dieu voit l’humanité dans chaque homme, de même que chaque homme est pour lui l’humanité. Dans les desseins de Dieu, à mesure que l’infini créé, appelé le temps et l’espace, se déroule, c’est l’humanité qui se constitue ; et pourtant c’est chaque homme aussi qui se constitue, parce que homme et humanité sont identiques. Et lorsque Dieu a ainsi fait l’homme pour l’humanité, et a mis dans l’homme le caractère d’humanité, sans doute afin que, l’humanité idéale se réalisant dans toute sa grandeur, l’homme existe aussi dans toute sa grandeur, on imaginerait, les