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humanité qui, existant hors de nous et en nous, cause ces sentiments et ces idées qui sont notre vie. L’humanité, donc, est un être idéal composé d’une multitude d’êtres réels qui sont eux-mêmes l’humanité en germe, l’humanité à l’état virtuel. et réciproquement l’homme est un être réel dans lequel vit, à l’état virtuel, l’être idéal appelé humanité. l’homme est l’humanité dans une manifestation particulière et actuelle. Il y a pénétration de l’être particulier homme et de l’être général humanité. Et la vie résulte de cette pénétration. Parlant dans un autre ouvrage de la relation nécessaire de l’homme à la société, j’employais la similitude de l’image que produit la réflexion de notre corps dans un corps poli, et je comparais cette image, ainsi produite par une véritable pénétration de deux êtres, à la vie résultant de la pénétration mutuelle ou de l’union de l’homme individu et de la société. Je disais : comment avons-nous connaissance de notre corps ? N’est-ce pas en nous regardant dans un autre corps qui réfléchit nos traits ? Ce que nous voyons ainsi, ce n’est donc pas notre corps, c’est la glace où nous nous regardons… etc.