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présente, et le témoin certain et toujours présent d’une existence ultérieure qui nous est assurée. Je dirai plus ; par cela même que nous distinguons les deux ciel qui existent véritablement, savoir le ciel absolu et éternel, et le ciel de notre évolution progressive au sein de cet infini, par cela, dis-je, que nous distinguons ces deux ciel, et que nous ne séparons pas notre vie présente du premier, nous conquérons nécessairement la vie future, d’une certaine façon, et dans une certaine mesure. En effet, que devient notre vie présente ainsi conçue comme portée au sein d’un infini qui est tout-intelligence, tout-amour, et tout-activité ? Elle devient ce que nous imaginons que sera notre vie future. Elle n’est pas, quant au degré, ce que sera notre vie future ; mais elle est déjà par l’espérance cette vie future, et elle est déjà en essence la vie future. Que sera en effet, la vie future que nous imaginons ? Un état supérieur de rapport avec l’infini, avec l’éternel. Eh bien, mettons-nous en rapport avec ce tout-intelligent, ce tout-aimant, et ce tout-puissant, comme le permettent les conditions actuelles de la nature et de la vie ; et nous serons déjà, relativement à cette union, ce que nous imaginons que nous serons dans notre existence ultérieure.