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temps, comprend la terre : hoc enim coelum est in quo vivimus, et movemur, et sumus, nos et omnia mundana corpora, dit admirablement Keppler.

chapitre iii. nous n’abaissons pas nos regards pour les tourner vers la terre. non, nous ne croyons pas avilir notre âme ni abaisser nos regards, pour les tourner, comme nous faisons, vers ce qu’on nomme la terre. Les tourner vers ce qu’on nomme la terre, ce n’est pas les tourner vers quelque chose d’infime et de misérable. En regardant ce qu’on nomme la terre, nous rencontrerons aussi bien la perspective de l’infini et le champ de l’idéal divin, qu’en dirigeant vainement nos yeux vers ce qu’on nomme le ciel, soit vers le ciel objectif que nous offre le firmament, soit vers le ciel mystique dont on parle sans s’en faire et sans pouvoir s’en faire aucune idée. Le ciel, le véritable ciel, c’est la vie, c’est la projection infinie de notre vie. Il y a dans Platon une belle idée sur ce que c’est