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que ses ancêtres naturels, de nier toute réversibilité d’une famille sur une autre, d’établir, au contraire, une absolue réversibilité dans chaque famille, de rattacher tout à la naissance, de subordonner le fils au père qui l’a engendré, et de faire de l’homme un héritier. il y a une seconde manière de parquer les hommes : c’est de diviser les hommes dans l’espace, de composer des agrégations d’hommes, non seulement distinctes entre elles, mais hostiles les unes aux autres, sous le nom de nations, de subordonner l’homme à la nation, et de faire de l’homme un sujet. il y a une troisième manière de parquer les hommes : c’est de diviser la terre ou en général les instruments de production, et d’attacher les hommes aux choses, de subordonner l’homme à la propriété, de faire de l’homme un propriétaire. il n’y a que ces trois manières de diviser le genre humain et d’asservir l’homme. Il est évident d’abord qu’il n’y a que ces trois manières de diviser le genre humain, puisqu’elles comprennent le temps, l’espace, et les choses. Mais je dis de plus qu’il n’y a que ces trois manières d’asservir l’homme, et ceci mérite considération. Jusqu’ici on s’est attaché à signaler et à combattre le despotisme soit dans la famille, soit dans la cité, soit dans la propriété, en considérant soit la famille