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développer et progresser dans son sein sans en être opprimé. Que la nation soit telle que l’homme puisse se développer et progresser dans son sein sans en être opprimé. Que la propriété soit telle que l’homme puisse s’y développer et y progresser sans y être opprimé. Voilà le programme de l’avenir. Mais résumons d’abord le passé. Ou plutôt d’abord prouvons sans détour que le passé est le mal, et qu’il est le mal uniquement parce que ni la famille, ni la nation, ni la propriété n’y furent organisées de façon que l’homme pût se développer et progresser librement au sein de cette famille, de cette cité, de cette propriété. Quand nous aurons découvert d’où est venu le mal dans le passé, quand nous aurons établi ce qu’on pourrait justement appeler la loi du bien et du mal, soyons sûrs que l’histoire ne nous manquera pas, et confirmera une loi fondée sur la nature même des choses. Il y a trois manières de détruire la communion de l’homme avec tous ses semblables et avec l’univers, communion qui, comme nous l’avons montré, est le droit de l’homme. Il y a une première manière de parquer les hommes : c’est de diviser les hommes dans le temps, c’est-à-dire de ne reconnaître à chacun pour ancêtres