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CONFITOU
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— L’ainé des Clamart a eu sa part ! dit Confitou. Son œil est tout bleu…

— Tu as bien fait, mon chéri ! dit Freda ; mais maintenant, tu m’entends bien, tu resteras avec moi à la maison.

Confitou ne répondit pas.

— Nous avons justement croisé en route Mme Clamart, dit Mme Lavallette, mais elle est passée comme si elle ne nous voyait pas.

— Elle est venue ici, hier, dit Freda.

— Tu as reçu la visite de Mme Clamart ? demanda Valentine.

— Oui ; à ce qu’il paraît que vous êtes toutes très gênées à cause de moi… Elle, elle ne veut plus être gênée du tout. Elle est venue me prévenir qu’elle ne me reverra qu’après la guerre…

Mme Lavallette était devenue toute rouge :

— C’était la dernière, dit-elle, qui eût dû faire une démarche semblable ! Crois bien qu’il te reste des amies, ma bonne Freda. Celles qui te connaissent comme moi depuis près de dix ans comprennent ce que tu dois souffrir ! Tu n’es pas responsable des crimes qu’ils commettent en Belgique (silence absolu de Freda)… Et quant à celles qui ne te connaissent pas, elles devraient imaginer que si le professeur