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CONFITOU
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était en train de se faire écharper par ses petits camarades…

— Confitou ! Où donc est-il ?

Ils durent aller le chercher jusque dans le corridor. On le traîna dans le salon…

— Voyez dans quel état ils l’ont mis ! c’est abominable !

Au fait, Confitou présentait un aspect lamentable. Ses vêtements étaient déchirés et son visage était en sang. Le professeur s’effraya tout de suite. Mme Lavallette le rassura. Ce n’était rien : une éraflure à la joue.

— Mais que s’est-il donc passé ? demanda Raucoux-Desmares, le cœur serré d’une angoisse nouvelle…

— Bataille d’enfants ! expliqua avec volubilité Mme Lavallette. Je rentrais chez moi en passant par le Jeu de Paume, quand j’entendis des cris terribles et j’aperçus une véritable mêlée. C’était la bande des petits Clamart et des Lançon qui s’étaient jetés sur Confitou avec des hurlements… Confitou, lui, ne disait rien… Ils avaient tous des bâtons…

— C’étaient des fusils, interrompit Confitou sans lever la tête ; on jouait à la guerre.

Une porte s’ouvrit. Mme Raucoux-Desmares accourait, prévenue par la Génie Boulard que