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CONFITOU

patients qui voulaient le consoler et plaisantaient. Ils ne les entendait pas. Il n’écoutait que cette voix qui lui disait : « Tout ce sang a été répandu un peu à cause de toi, à cause de la très haute et très noble pensée du grand Raucoux-Desmares qui, jadis, a rapporté d’Allemagne des paroles de miel et une femme… »

Il commanda qu’on lui dressât un lit de camp dans une petite chambre et qu’on lui réservât cette petite chambre d’une façon permanente. Il était décidé à ne plus quitter, autant que possible, son institut, dans le laboratoire duquel on n’avait pas cessé de fabriquer nuit et jour, le fameux antiseptique. Ainsi, il serait toujours là pour surveiller les travaux, en même temps qu’il serait tout prêt à apporter son aide active à l’hôpital militaire.

Et puis cela arrangerait bien des choses. Dans le moment, il redoutait par-dessus tout, pour son esprit de justice, de se retrouver en face de sa femme. Il ne savait pas du tout comment il agirait ni ce qu’il dirait. Il lui paraissait impossible de ne point la traiter en ennemie, car il était plein d’un irrésistible ressentiment contre elle et il se rendait compte qu’une telle attitude eût été « absolument