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CONFITOU

— Et tu t’es sauvé sans lâcher le revolver dit Gustave ! Tu es vraiment épatant !…

— Heureusement, continuait Confitou… Heureusement que je l’avais gardé, le revolver !… Il m’a servi… Au coin de la rue de la Mairie, il y a un grand escogriffe de hussard de la mort qui veut m’arrêter !… Pan ! je lui ai fait passer le goût du pain !…

— Ah ! bien !… faisait Gustave… Ah ! bien !

— Et ce n’est pas tout… au coin de la rue des Hallettes, un uhlan, tu entends, un uhlan se jette dans mes jambes !… Pan ! n’en parlons plus !…

Dans son immense désespoir, Raucoux-Desmares ne put s’empêcher de sourire.

Confitou exagérait, mais ce n’était pas Gustave qui eût trouvé quelque chose à y redire. Gustave était trop fier d’avoir assisté à un pareil événement pour en diminuer l’importance.

Quinze jours plus tard, si l’on avait écouté Gustave, c’était Confitou qui avait gagné la bataille de la Marne…