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CONFITOU

— Songe à Confitou !… Songe à Confitou !…

Il dit :

— D’autres te jugeront, t’absoudront ou te condamneront… Mais, moi, il est quelqu’un que je ne puis absoudre, c’est l’homme qui a introduit chez lui une ennemie de son pays !… Adieu Freda !

Toute la faiblesse de la malheureuse était pendue au bras de cet homme.

— Tue-moi ! Tue-moi comme une chienne !… Mais toi, tu n’as pas le droit !… je te dis que tu n’as pas le droit de te tuer !… Pour Confitou !… Pierre !… pour Confitou !…

… La porte fut poussée timidement… Le grincement qu’elle fit entendre les immobilisa.

Confitou allongea la tête, les cherchant dans l’ombre, se demandant où ils étaient passés… Quand il eut aperçu leurs silhouettes derrière le bureau du père Clamart ; il dit :

— Papa, passe-moi le revolver que je le montre à Gustave !…

Il le voulait. Ce revolver était à lui. Il alla le prendre lui-même dans la main de son père, qui le laissa faire, comme dans un rêve.

— Au moins, as-tu enlevé les cartouches, papa ?… J’aime autant que tu enlèves les cartouches, tu sais ?… Elles font un bruit !…