Il s’arrêta ; sa figure brûlait. Cependant il ne regardait plus son père en face.
Le père, très grave, reprit :
— Et pourquoi ton oncle a-t-il tué le père Canard ?…
— Ah ! voilà ! voilà ! C’est bien simple, s’pas ? Le père Canard ne voulait pas lui dire où était le Pigeonnier Brillois ! C’était pas une raison pour lui fiche un coup de revolver, ça, s’pas ? faut être juste !…
— Et pourquoi le père Canard ne voulait-il pas dire où se trouve le Pigeonnier Brillois ?
— Ben ! justement… parce que… parce que je lui… je lui avais défendu de le dire !… Tu comprends ? L’oncle Moritz cherchait von Bohn qui était au Pigeonnier… alors tu comprends… alors tu comprends, il a tué le père Canard ! Et moi, je l’ai tué, voilà !…
— Confitou, tu me caches quelque chose. Confitou, je veux que tu me dises pourquoi tu as tué ton oncle ?
Confitou releva la tête, payant d’audace :
— Ben ! je te l’ai déjà dit !… Si tu trouves que c’est pas assez qu’il ait tué le père Canard !
— Tu ne m’as pas tout dit !… Je veux que tu me dises tout, Confitou !…
Confitou fit, précipitamment :