glisser entre les jambes de tout le monde ! Il doit être allé se cacher du côté des hallettes. Et maintenant lâchez-moi !
Le professeur lâcha Gustave, qui s’envola. Quand Raucoux-Desmares se retourna, il se trouva en face d’une femme démente qui prononçait de vagues mots allemands où le professeur démêlait cette mélopée qui ne cessa plus : « C’est ma faute ! c’est ma faute !… »
Il ne s’attarda point à démêler cette énigme. Gustave avait dit que Confitou avait dû se cacher du côté des hallettes. Il y courut. Mme Raucoux-Desmares courait derrière lui, mais il ne s’en occupait pas.
Confitou avait tué son oncle ! Que s’était-il donc passé entre la terre et les cieux pour qu’un événement aussi prodigieux eût pu s’accomplir ? Quel motif avait eu Confitou de tuer son oncle qu’il aimait ? Il est vrai que cet oncle était officier dans l’armée allemande, mais l’inconscience avec laquelle l’enfant avait consenti à se promener avec lui dans la petite ville conquise ne pouvait guère faire présager un acte aussi farouche, et rendait plus incompréhensible encore cette explosion inattendue de patriotisme.
Raucoux-Desmares était tellement préoc-