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XXVII


Raucoux-Desmares était rentré chez lui dans un état d’exaltation sacrée.

Il venait d’assister au spectacle de la désagrégation subite de l’offensive allemande. Ce qu’il avait vu et entendu ne lui permettait plus de douter de l’événement formidable qui avait renversé le cours de la marée.

En outre, le désordre qui en était résulté sauvait les otages. On n’avait pas eu le temps de les fusiller, mais le poste qui les gardait, avant de rejoindre le gros de la troupe de von Bohn, n’avait pas oublié de mettre le feu à leur prison. Seulement il était arrivé que les flammes avaient été plus clémentes que les hommes, et tous les otages avaient pu s’échapper. Dans le moment, ils étaient en sécurité dans la cave du père Massart.

Cette succession heureuse d’événements faisait que l’allégresse patriotique du professeur atteignait son plus haut degré, dans le moment qu’il poussait la porte de sa maison.