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CONFITOU

interrogeait toujours Louis, mais l’oncle Moritz annonça que ça n’allait plus traîner. Valentine s’évanouit. Freda dit à son frère :

— Va dire à von Bohn que je veux lui parler tout de suite !… tout de suite !…

Moritz s’éloigna. Deux minutes plus tard, un soldat venait chercher Freda. Raucoux-Desmares voulut la suivre, mais le soldat dit qu’il n’avait pas d’ordres. Le professeur dut rester avec Confitou. Il donna ses soins à Valentine qui rouvrit les yeux et jeta aussitôt un cri insensé :

— Il vit ! Freda est chez von Bohn ! dit précipitamment le professeur.

À ce moment, deux soldats vinrent chercher Mme Lavallette et s’éloignèrent avec elle. La malheureuse crut qu’on la conduisait auprès de son fils et ne fit aucune difficulté pour les suivre.

Et, presque aussitôt, Freda rejoignit Raucoux-Desmares et Confitou. Elle était horriblement pâle.

— Où est Valentine ? demanda-t-elle.

— Ils viennent de l’emmener. Eh bien ?…

— Tant mieux qu’elle ne soit pas là, dit Freda. Ils vont le fusiller tout de suite !…

Aussitôt ils furent entourés par des soldats