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CONFITOU
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Il avait vu s’éloigner l’enfant entre l’oncle Moritz et le cousin Fritz.

Freda songea à s’échapper par les champs, à courir à l’hôpital militaire ; mais elle pensa que son mari était peut-être encore en ville, et qu’il allait accourir à la maison aussitôt qu’il apprendrait les événements. Elle grimpa jusqu’aux mansardes, derrière la Génie Boulard qui était remontée. De là-haut, elle aperçut son fils et son mari presque en même temps. Elle redescendit en trombe. Elle se jeta comme une folle au-devant d’eux.

Raucoux-Desmares dit ce qu’il avait vu…

— Mais pourquoi ?… Mais pourquoi ?…

Il n’en savait rien… On questionna Confitou ; l’oncle Moritz ne lui avait rien dit, sinon qu’il ne fallait pas sortir. L’ordonnance était déjà repartie.

— Ce qui se passe est abominable ! fit Raucoux-Desmares, il faut absolument que je voie von Bohn !…

— On ne te laissera pas passer !… Tu vas te faire tuer !

— Je ferai le tour de la ville par les champs… Je pénétrerai dans l’abbaye par la rue Heurteloup… quand je serai à l’abbaye, il faudra bien qu’on m’entende !…