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CONFITOU

de l’oncle Moritz tenait par la main… et solidement cette fois !

Le soldat avait fini par rattraper l’enfant, dans le moment que, désespéré de l’inutilité de ses recherches et de la responsabilité qu’il encourait, il croyait qu’il ne le retrouverait plus. Or, justement, des gamins s’étaient échappés sous ses yeux d’un chantier en construction qui commençait à brûler. Il avait reconnu Confitou. Il avait bondi sur lui. Cette fois, Confitou pouvait se dire prisonnier, sans mentir.

Pendant ce temps, sa mère l’attendait ! Elle aussi pouvait se croire prisonnière. Dès que la Génie Boulard fut descendue de sa mansarde, où elle était montée comme à un observatoire, en poussant des hurlements qui attestaient son épouvante, Freda avait voulu sortir, courir aux renseignements, savoir ce que signifiaient ces incendies, ces cris de mort, proférés par des soldats qui paraissaient ivres de vengeance. La sentinelle qui, depuis le matin, était à sa porte, lui avait ordonné de rentrer chez elle. Cet homme venait de recevoir la consigne de ne laisser sortir personne. Il ne savait pas autre chose. Cependant, il rassura Mme Raucoux-Desmares sur le sort de Confitou.